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Source- Comité des régions- Un nouveau départ pour l’Europe : Les régions et les villes lancent un plan d’investissement pour une Union centrée sur le citoyen

Les élus politiques de toute l’Europe participant au Sommet des régions et des villes qui se tient pendant deux jours à Bratislava ont déclaré aujourd’hui que l’UE doit enrayer la chute préoccupante de l’investissement public afin de réduire les disparités régionales croissantes, de soutenir la croissance à long terme et de rétablir la confiance parmi les citoyens.

Réunis dans la capitale slovaque une semaine après l'accession de la Slovaquie à la présidence du Conseil de l’Union européenne pour la première fois, les dirigeants locaux et régionaux ont adopté une déclaration qui invite l’Union à améliorer la législation et à attirer davantage d’investissements privés et publics afin de créer un plus grand nombre d’emplois et de lutter contre le déficit d’investissement.

«Si nous voulons rétablir la confiance dans l’Union européenne, nous devons démontrer ce que les actions conjointes de l’UE apportent à la vie quotidienne des citoyens. Les citoyens exigent des résultats, l’investissement – dans l’humain, dans des lieux et dans des idées – doit donc commencer au niveau local. Environ 60 % des investissements publics au sein de l’UE sont réalisés par les collectivités locales et régionales. Les décideurs politiques doivent réorienter tous leurs efforts vers l’accroissement des investissements publics et privés dans toutes les régions européennes. C’en est fini de l’immobilisme. Nous devons diffuser une nouvelle mentalité entrepreneuriale et novatrice dans toute l’Europe», a déclaré M. Markku Markkula, président du Comité européen des régions (CdR).

Le CdR, l’assemblée de l’UE des collectivités locales et régionales, a adopté ces recommandations parallèlement à son examen à mi-parcours du budget 2014-2020 de l’UE et à ses travaux sur la politique de cohésion après 2020, laquelle est destinée à corriger les disparités régionales. Selon un rapport publié récemment par l’OCDE, nombre de régions et de villes d’Europe ont vu les investissements publics chuter fortement depuis 2008.

M. Pavol Frešo , gouverneur de la région autonome de Bratislava, a déclaré: «Les fonds de l’UE représentent environ 80 % de l’investissement des pouvoirs publics en Slovaquie; l’argent de l’Union est dès lors indispensable au développement de la Slovaquie. Mais nous devons en faire davantage avec cet argent, d’autant plus qu’un climat d’incertitude s’est installé à la suite du référendum britannique sur l’UE. L’optimisation des investissements requiert des efforts non seulement de l’UE, mais aussi des autorités nationales, régionales et locales de chaque pays. La portée des fonds de l’UE doit également être étendue à l’éducation, aux affaires sociales, à la santé et aux transports; je me réjouis donc de constater que ces points sont repris dans la déclaration de Bratislava.»

La déclaration de Bratislava adoptée le 8 juillet vante les mérites d’un fonds d’investissement spécial créé par la Commission européenne en 2015, le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), en affirmant qu’il «recèle un grand potentiel» dans certaines régions. La déclaration demande que le FEIS soit associé à la politique de cohésion de l’UE afin que d’autres régions, qui utilisent les investissements publics pour mobiliser l’investissement privé, puissent également bénéficier de ce fonds.

Selon M. Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne chargé de l’union de l’énergie, «la transition vers une économie européenne plus durable, plus circulaire et plus compétitive est irréversible, tout comme le rôle des villes et des régions pour que cette transition devienne une réalité. Plus que jamais, la Commission européenne est aux côtés des collectivités locales qui se sont engagées à mettre en œuvre ce programme ambitieux. Construisons une Europe parée pour l’avenir, ville par ville, région par région.»

Une transition vers une économie durable dans laquelle la région Hauts-de-France s'est résolument engagée depuis 2012 avec le lancement de plus de 300 projets financés en partie par les fonds structurels et les fonds d'investissement de l'UE. Philippe Rapeneau, Vice-président du Conseil régional Hauts-de-France, a expliqué lors du sommet de Bratislava comment, depuis 2012, la région Hauts-de-France ambitionne de devenir un territoire pionnier de l’économie de demain, basée sur la transition énergétique et les technologies numériques, avec à la clé la création de près de 37.000 emplois grâce à un "Master Plan Troisième révolution industrielle" élaboré avec Jeremy Rifkin. Il s'agit d'amorcer la transition vers une ère post-carbone dont les régions et les villes d'Europe peuvent et doivent être à l'avant-garde. Outre la région Hauts-de-France, la région métropolitaine de Rotterdam - La Haye développe et déploie également un Master plan troisième révolution industrielle.

Philippe Rapeneau intervenait aux côtés de Philippe Vasseur, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Région Nord de France qui soutient financièrement les projets portés par la région Hauts-de-France dans ce cadre, lors du débat sur l'investissement dans les villes et régions durables introduit par Jeremy Rifkin.

 

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